Cellule URS

Cellule d’endo-cosmologie consacrée à l‘étude des phénomènes de la désidération.
Fondée en 2018 par SMITH, Jean-Philippe Uzan & Lucien Raphmaj.

 

Saisir par l’art les termes d’un devenir plastique commun au vivant et à la pensée – tel serait le projet poétique de SMITH. Photographe, cinéaste, plasticien et doctorant en esthétique, son travail transdisciplinaire s’appréhende comme une observation des constructions, déconstructions, délocalisations et mues de l’identité. À travers l’hybridation des techniques, des médiums, l’utilisation des nouvelles technologies et de nombreuses collaborations avec des scientifiques et philosophes, SMITH développe une poétique de la métamorphose. Explorant les figures transgenres du fantôme, du mutant et de la transformation post-traumatique, SMITH donne corps à des processus de subjectivation qui agissent en creux ou en négatif, à même l’effacement, l’altération ou la blessure de l’identité. Ses oeuvres invitent à une immersion dans une esthétique de l’image auratique, propice à la contemplation ou à la rêverie.

Ses travaux artistiques et cinématographiques ont été présentés sous la forme d’expositions personnelles aux Rencontres Internationales de la photographie d’Arles et au musée de la Photographie d’Helsinki, mais aussi dans de nombreux festivals, musées, galeries et centres d’art en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, et en Asie. Son travail est représenté par la galerie Les Filles du Calvaire et Spectre Productions.

Jean-Philippe Uzan est directeur de recherche en physique théorique au CNRS. Spécialiste de gravitation et de cosmologie, il travaille à l’Institut d’astrophysique de Paris. Il a publié plus d’une centaine d’articles de recherche sur de nombreux aspects de la cosmologie, des plus théoriques à l’interprétation des observations les plus récentes. Il a reçu les prix Paul Langevin (2010) et Georges Lemaître (2015). Il a enseigné à l’École normale supérieure de Paris et à l’École des mines de Paris, et s’implique dans le réseau aims (African Institute for Mathematical Sciences) dont il est membre du comité scientifique. Il s’implique dans la diffusion des connaissances à travers la rédaction d’ouvrages pour le grand public : De l’importance d’être une constante (2005), Multivers (2010), Variation sur un même ciel (2012), La maison des mathématiques (2014, avec Cédric Villani), Big Bang (2018). 

Au-delà de sa recherche, il explore la porosité entre disciplines en travaillant avec plusieurs artistes : le metteur en scène Etienne Pommeret, le compositeur Eddie Ladoire et le plasticien Joep van Lieshout, ou le compositeur Fabien Waksman. En 2014, il a croisé la ligne d’univers de SMITH au sein d'un groupe de recherche au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, marquant le début d’une rêverie cosmique commune.

Lucien Raphmaj, écrivain né d’une œuvre élaborée avec SMITH, a écrit avec lui le scénario de ses films, depuis "Spectrographies" (2015) jusqu’aux "Apocalyptiques" (2019) en passant par leurs projets multidisciplinaires tels que "TRAUM" (film, exposition, textes, vidéos, spectacle de danse).

C’est cette écriture à mille voix, fruit d’un travail personnel, mais aussi expérience d’une spectralisation de l’écriture qui se laisse traverser par d’autres voix, qui est celle qu’il mène encore à travers l’univers de «Désidération”.

Il participe, en tant que critique, à la revue culturelle en ligne Diacritik et tient un blog sur la latérature.

Invité-es :

Akira Rabelais est compositeur, poète, concepteur de logiciel et artiste multimédia.

Son travail de compositeur repose sur l’écriture et la composition de patches, à travers son logiciel électroacoustique Argeïphontes Lyre qui permet des manipulations sonores et visuelles étranges et intriquées. Il présente un grand nombre de filtres, utilisés notamment par Björk, Aphex Twin, Scanner ou Biosphere, aux titres évocateurs : Eviscération Réanimation, Synthèse de Modulation de Fréquence Dynamique, Mutation du Domaine Temporel, Désintégration Morphologique et La Quadrille des Homards.

Akira a étudié la composition, la musique électronique et l'orchestration avec Bill Dixon. Il a obtenu un Master sous la direction de Morton Subotnick et de Tom Erbe au California Institute of the Arts. Selon Rabelais, l'écriture de logiciels peut se comparer à l'écriture de poèmes. Son registre musical est souvent assimilé aux genres expérimentaux, showgaze et early music, dans un univers proche du réalisme magique.

Il a publié de nombreux albums salués par la critique internationale, notamment Eisoptrophobia (2001, Spellewauerynsherde (2004), Caduceus (2010) et CXVI (2019 ; visuels réalisés par SMITH), et collabore fréquemment avec des artistes tels que Harold Budd et Stephan Mathieu.

Founded in 2011 by Matthieu Prat, DIPLOMATES is a multidisciplinary studio based between Athens, Milan and Paris that offers an engaged and experimental vision of modernity through site and context-specific interventions. Aligned with ephemerality and fluidly experiential projects, DIPLOMATES works with architecture and design, wandering freely between various creative spheres. its projects constantly strive to establish an effective relationship between the design and the space in question. An integrated approach to concept and making is adopted: hinged around temporality and flux it proposes a “long-term ephemeral” and establishing a form of transitory architecture.
 rigid and transformable; a point of reference and a point of departure.

Experimenting with modular systems and sustainable schema, DIPLOMATES explores new strategies of intervention in what already exists. Through integration of the re-appropriated and the newly-made, the idea of a halt or hiatus takes over the expectations of a pre-existing permanent settlement. diplomates applies its methodology within various contexts in order to produce specific territories.

Recently, DIPLOMATES expanded its practice by creating an urban and social laboratory: KASSANDRAS. The studio addresses the problem of urban becoming. it roots itself in Athens in Greece, and this site remains the singular space of “the workshop”: a nebula of artists, architects, designers, social workers, activists all working to question the possible forms of “doing”.